Hai Oukoku

[BouGaloW]

Toujours dans les tribunes, Otouto ne tient plus en place.

- Impossible, elle va se faire exploser !

La jeune fille au milieu de l'arène frappe alors le sol de son pied et s'envole à plusieurs mètres du groupe sur une plaque de terre.

- Oooooooooooh non mais regarde ça Taru ! Sérieux, regarde ça !

- #Je regarde, je regarde, je regarde!#

La plaque de terre vient s'écraser sur les assaillants mais à peine la jeune fille a-t-elle atterri que le combat reprend de plus belle, envoyant de gros éclats de roche jusque sous les tribunes.

- #La vache ! On devrait peut être se reculer un peu non ?#

Otouto n'écoute pas, suivant la jeune femme du regard. Elle tourne, virevolte, contre attaque et esquive puis saute de nouveau au centre du cercle que forment encore ses adversaires.

- Mais elle est cinglée !

D'un mouvement de ses bras, elle repousse une attaque combinée et ensevelit un élève sous les gravats, Sans attendre, un autre lance un mur de terre dans sa direction,

- Un muuuuuur ! Il vient de lui balancer un putain de mur tout entier !

Mais derrière le mur suit soudain une pierre de la taille de la jeune fille.

- Hééé mais c'est d'la triche ça ! S'écrie Otouto en gesticulant dans tous les sens.

- #Elle est foutue !#

Le mur va percuter la danseuse lorsque celle ci fait jaillir un tétraèdre de bonne taille et le scinde en deux, Tournant sur elle même elle envoie alors les gravats obtenus sur les élèves derrière elle.

- BIEN JOUE ! Hurlent les deux garçons.

Mais la pierre qui suivait le mur explose sur le tétraèdre et le fait voler en éclats sur sa créatrice, l'engloutissant à moitié sous les décombres.

- Noooooon !

- #C'est fini cette fois !#

Donnant tort à Taru, la pauvre maîtresse de la terre se relève mais est immédiatement sanctionnée par une autre pierre qui lui fait retrouver le sol,

- Mais stop ! Hé, STOP ! Arrêtez vous !

Sautant par dessus les tribunes, Otouto fait s'élever deux pierres de la taille d'un poing du tas de gravats au dessous de lui et les balance de toute ses forces vers celui qui semble être le maître de tout ce petit monde,

- #Nan putain Otouto revient là !#

- Hé gros con arrête ça !

- #Et meeeerde ,,,#

Arrivé dans l'arène, Otouto soulève de nouvelles pierres et, de deux coups de poing les envoie cette fois vers la danseuse pour tenter de contrer la pluie de roche qui s'abat sur elle. Mais les roches sont en mouvement et Otouto pas très sûr de lui.

[Conteur de la Terre]

Face à l'entrée de quelqu'un n'ayant rien à voir avec cet entrainement, les élèves semblent hésiter.

Quand au maître, il ne semble avoir aucune réaction particulière... en apparence. Il a ce regard que Kaneko connait très bien, celui disant : tu abandonnes?

[Kaneko]

Une petite interruption eu lieu: un spectateur qui prenait sa défense. Kaneko était maintenant à quatre pattes, les élèves ayant arrêté leurs attaques suite à cet intervenant surprise. Le maître la fixait. Elle savait ce que ce regard signifiait, et elle le regarda avec toute la détermination qu'elle pouvait. Ce qui n'était pas facile: ses lunettes l'empêchaient de bien le voir, couvertes de poussières, et elle pleurait dans ses lunettes.

D'une main, elle enlève ses lunettes, et se relève, saignant sur le bras gauche. Elle enlève ensuite le tissus qui retenait ses cheveux et qui lui servait de chapeau, révélant son visage et laissant tomber ses long cheveux.

Je.. N'abandonnerai pas... Ce n'est pas finit.. Disait elle en haletant.

Elle respire un grand coup et se prépare à reprendre l'exercice, même si elle avait du mal à tenir debout.

[BouGaloW]

Au milieu de l’arène, Otouto regarde la jeune fille se relever péniblement. Des larmes coulent le long de ses joues et une blessure luit à son bras gauche. Il a raté chacun de ses coups mais les élèves se sont arrêtés et l’observent à présent. Pourtant, ni le maître, ni sa disciple ne lui prêtent la moindre attention. Au travers du regard qu’ils échangent, l’affrontement semble continuer à faire rage.

A cet instant, Otouto, les bras restés en l’air, sent sur son visage un courant d’air de solitude.

*Laissant retomber ses bras*

- Euh …

*Taru, surgissant derrière Otouto lui décolle les oreilles du revers de la main. SCHBAF*

- #Ca va t’atterris gros débile ? Non mais t’as vraiment cru qu’elle se ferait buter comme ça à l’école ? Faut toujours que tu fourres ton museau de rat-fouine dans ce qui te regarde pas ! #
- Mais …
- #T’as attaqué des gens, on a intérêt à se barrer vite fait, rappelles toi un peu la tronche du vigile !#

*Taru, s’inclinant vers le maître puis vers ses élèves*

- #Je vous pris d’excuser mon ami, il ne dort pas assez et il lui arrive de rêver éveillé. Je vais vite aller le coucher et il ne vous ennuiera plus !#

Otouto se laisse entrainer par Taru en direction des gradins, le regard toujours fixé sur les yeux emplis de détermination de la jeune maîtresse de la Terre.

- #Si on se fait chopper maintenant, je donne pas cher de notre boulot au port…#
- …

[Conteur de la Terre]

Heureusement pour Otouto, le maître n'est pas du genre à appeler le personnel de sécurité pour régler ce genre d'incidents : une fois l'élément perturbateur évacué de l'arène, il donne à nouveau le signal du départ....

Cinq : c'est le nombre d'élèves qui encerclent encore Kaneko. Si la jeune guerrière veut avoir une chance de s'en sortir, il va falloir qu'elle prenne l'initiative.

[Kaneko]

C'est donc assez fatiguée que Kaneko va reprendre l'exercice. Elle jette un rapide coup d'oeil autour d'elle pour se repérer un peut, et constate que 3 élèves sont K.O. Le maître donne alors le signal de reprise. Et Kaneko lance instantanément un rocher sur l'élève qui lui faisait face, avant de se décaler (risque de collision probable vu qu'elle ne voit pas ce qu'il se passe derrière), puis d'en renvoyer encore un autre vers un élève qui était en face d'elle.

Putain j'en peux plus, mais je dois tenir, qu'il n'en reste au moins que deux!..

Cette fois ci, elle ne dansait plus. Essoufflée comme elle était, elle préférait ne pas se fatiguer d'avantage et se concentrer uniquement sur l'exercice. Elle bouge cependant encore pour éviter des rochers éventuels, ayant un champ de vision un peu plus large vu que ses lunettes ne la gênaient plus sur ce point là (ses lunettes étaient juste là pour éviter de prendre un éclat de roche dans l'oeil et pouvoir garder les yeux ouverts malgré la poussière).

[BouGaloW]

Au sortir de l’arène, Otouto regarde son ami l’engueuler une énième fois puis repartir pour le port en grommelant. Il faudra qu’il lui présente ses excuses ce soir, lorsque Taru sera un peu calmé.
Des idées plein la tête, il décide de faire un petit détour avant de rentrer à Reion Na. Que ce soit à la gare ou au port, Otouto adore regarder les trains ou les immenses bateaux aller et venir, observer les passagers aux vêtements, accents et langues inconnues. Tout cela nourrit ses rêves de voyages. Aujourd’hui ce sera la gare, le port lui rappelant trop le travail.

Arrivé à la gare, Otouto, guidé par son ventre et ses narines, commence par acheter deux brochettes à un marchand, se trouve un banc un peu en retrait, fouille dans son sac pour en sortir son tabac et sa pipe et commence à observer autour de lui.

Une image traverse alors son esprit, la jeune fille de l’arène, blessée et à bout de force, se relevant encore et encore. Derrière ses lunettes poussiéreuses et ses larmes, son regard reste ferme et déterminé.

C’est peut être ça le courage.

Lui qui fonce toujours sans réfléchir, s’était retrouvé devant une vraie détermination. Cela avait coupé tous ses moyens.

Mais bordel, à quoi bon ? C’était qu’un entrainement !

Un ours ornithorynque grogne bruyamment. Il est dans une cage que plusieurs personnes couvertes de protections hissent dans un train.

Nouvelle image, dans ce wagon, la cage au milieu de caisses empilées. Dans un coin un peu de paille et lui couché dessus, regardant défiler les paysages à toute vitesse au travers d’un petit trou.

Juste une petite diversion et je m’embarque pour n’importe où !

Image encore, Mama Fusa et les enfants, l’auberge et Reion Na. Son univers en somme.

Hmpf…

[Conteur de la Terre]

Bouglalow

Hey vous là, est ce que je peux savoir ce que vous faites aussi prêt des quais ?

Tu es interrompu dans tes pensées par un grand gaillard aux cheveux grisonnants ; aux vues de ses fringues imprégnées de tâches diverses et variées, il s'agit d'un mécanicien chargé de la maintenance du train. l'air sévère, il te jauge pendant un moment du regard pour finir par sourire et te filer une tape dans le dos.

Ah ! Excuses moi gamin, mais avec toutes ces histoires de terroristes ils ont demandé à tout le personnel de rester vigilant, du coup on est un peu sur les dents en ce moment ! Alors comme ça on est venu regarder les trains ? Comme je te comprends ; dans ma famille, on est dans ce métier depuis des générations ! Mon arrière grand père était conducteur de monorail tu sais ? Ah ! Je suis sure qu'il serait complètement baba face à ces train à vapeur : plus besoin d'équipes maîtres de la terre pour se relayer et pousser les voitures !

Son regard croise finalement le tiens, il s'interrompt alors un instant avant de reprendre.


Oh oh... Je connais ces yeux : La jeunesse ! Les rêves de liberté et de voyage ! Alors comme ça on veut prendre une voiture en douce et voir du pays ?

Encore un de ces vieux qui aiment se mêler de tout et de rien... et surtout de ce qui ne les regardes pas !

Oh rassures toi petit, je ne vais pas te balancer : ils ne me paient pas assez cher pour que je m'amuse à faire la police auprès des jouvenceaux dans ton genre...

Ayant visiblement remarqué ton air troublé, il finit par rajouter.

Pas si facile de tout laisser derrière soi hein ?

[Conteur de la Terre]

Poivre

Les derniers élèves se sont placés de manière à former un triangle tout autour de toi : ils sont clairement en meilleur état mas l'on distingue tout de même la fatigue sur leurs visages.

Tel un seul homme, ils commencent à littéralement pilonner ta position, et ce à un rythme des plus soutenu : les tirs se font moins précis, mais ils on visiblement compris que ta mobilité était réduite et ils comptent bien te submerger.

[Kaneko]

Le point faible de Kaneko était bien visible... Elle avait du mal à se tenir debout, du fait des nombreux chocs, et sûrement de toute les blessures visibles sur elle.. Elle allait sûrement devoir passer un bon moment au lit sans bouger après cela... Bref, face à ces attaques, elle s'entoure de murs, épais, et à quelques mètres de distance, puis en rajoute encore une nouvelle couche à l'intérieur de la première, puis d'une troisième, avant d'être vraiment crevée. Elle voulais garder ses dernière forces pour renvoyer les murs tous en même temps, pour essayer d'en finir sur une ultime attaque, qui la ferai surement s'évanouir. Mais au moins, elle se serait battu jusqu'au bout.