Le Temple de l'air Oriental

[Le Conteur Blanc]

*Anil est trop sonné et trop faible en maîtrise pour faire ce qu'il veut arriver à faire. A la place, Opame lance Lama Ti à la poursuite de la femelle. C'est alors qu'ils entendent un cri d'enfant venir de sous les blocs.*

-A l'aide !

*Mais... Ils n'ont pas embarqué d'enfant avec...*

[Majisse]

*Majisse hausse les épaules en se replaçant une mèche. Elle trouvait les compliments de l'esprit déplacés mais en même temps, elle était curieuse de savoir qui pouvaient être ces amis dont il parlait. Cet esprit était un trou du cul, mais il était quand même assez intéressant de le suivre pour le moment.

De son point de vue, elle était surtout pragmatique. Elle ne voulait plus qu'il y ait personne sur ce temple pour qu'elle puisse être enfin tranquille avec ses amis esprits. Elle était efficace, pas maléfique. Elle n'était pas maléfique.

Ce sont les humains qui sont fondamentalement mauvais.

Loin de vouloir participer au petit trip vicelard de l'esprit, elle décide néanmoins de rester dans le coin pour pouvoir garder un oeil sur la situation. Elle était surtout curieuse de savoir ce qu'il avait en tête pour pouvoir faire fuir les moines.*

[Eréné]

La moniale panique et ne voit toujours pas bien alors qu'elle entend la voix d'un enfant. D'un enfant ? Il n'y a que des adultes qui sont arrivés ici, et il n'y avait personne d'autre ici. À tâtons, elle cherche sa gourde d'eau. Luttant contre le réflexe, elle ouvre ses yeux empoussiérés et se les lave copieusement.

Une fois cela fait, à moitié trempée et de nouveau voyante, Opame essaie de se repérer et d'évaluer la situation. Où était Anil ? Est-ce que Lama Ti avait réussi à calmer le bison avec son autorité matriarcale ? Est-ce qu'elle pouvait apercevoir l'origine de cette voix juvénile ? À moins qu'elle ne soit le fruit de son imagination et de ses oreilles bourdonnantes, bien sûr.

Les jambes flageolantes et l'équilibre instable, elle s'aide de son bâton pour se relever.

- ANIL ! ÇA VA ?

Crie-t-elle avant d'être prise d'une quinte de toux.

[Aetos]

*Anil s'élève péniblement de quelques mètres dans les airs avant de retomber dans les gravats. Son souffle est coupé et un voile de douleur lui passe devant les yeux au moment du choc. Serrant les dents, il entend le décollage d'un deuxième bison. Opame aurait-elle envoyé son bison récupéré le fuyard ? Mais cette interrogation est très vite remplacée par une autre, plus inquiétante.*

-A l'aide !

*Anil reste immobile quelques secondes. Faisant fi de la douleur lancinante provenant de son corps, il se demande s'il ne vient pas de rêver. C'est impossible qu'il ait pu entendre une voix d'enfant, l'expédition n'en compte aucun. Pris de doute, il roule sur lui-même avec difficulté et tente de se relever.*

- ANIL ! ÇA VA ?

*A genoux, Anil entend l'appel d'Opame. Il tente de l'appeler en retour mais un nuage de poussière s'engouffre dans sa bouche et le fait tousser jusqu'aux larmes. Il attend que la toux passe et crie à son tour.*

- OUI, JE SUIS ICI !

*Il tousse à nouveau et se lève tant bien que mal avant de se diriger en titubant vers l'endroit d'où provenait le cri d'Opame. Le cri de l'enfant continue à lui trotter dans la tête mais il n'a pas la force de s'en occuper tout de suite. Mais s'il retrouve Opame, peut-être peuvent-ils faire quelque chose à deux pour le sauver.*

[Eréné]

La moniale reçoit la réponse à son appel. Elle se dirige vers la direction d'où la voix d'Anil semblait venir. Très vite, elle se rend compte qu'il est mal en point quoi qu'il ne semble pas avoir de plaie ouverte.

- Anil, ça va ? Tu n'as rien de cassé ? Tu peux te lever ?

[Le Conteur Blanc]

AETOS / ERENE / MAJISSE

*Opame fouille les ruines de la salle et trouve rapidement Anil au milieu des décombres. Il n'a visiblement rien de cassé, mais il a quelques bleus et quelques coupures un peu partout sur le corps.

La voix de l'enfant reprend, plus près cette fois.*

-AU SECOURS !

[Eréné]

Anil a l'air d'aller pas trop mal, rien de cassé a priori mais des coupures qu'il faudra traiter sinon elles s'infecteront. Elle époussette ses vêtements et se fige quand elle croit entendre une voix. Est-ce vraiment la même que celle qu'elle vient d'entendre à l'instant ? Ou alors ses oreilles sont vraiment pleines de sable ?

Et puis ils foutent quoi ses confrères ? Ils pourraient pas venir aider une fois ?!

- Anil, c'est pas pour te faire flipper mais... tu as entendu quelqu'un appeler à l'aide, ou pas ?

[Aetos]

*Alors qu'Opame vient à son aide, Anil est pris d'une nouvelle quinte de toux. Il lui répond tant bien que mal.*

- Oui. Je l'ai entendu deux fois appeler à l'aide.

*Avec l'aide de la moniale, il se remet debout et fait une rapide vérification de son état. A priori, il n'a rien de cassé.*

- Ça vient de par-là., dit-il en montrant une direction, Allons-y, quelqu'un a besoin de notre aide.

*Alors qu'ils marchent en direction de la voix, un détail lui revient en tête.*

- Attends ! Tu as également entendu une voix d'enfant ? Des enfants nous ont accompagnés ?

[Le Conteur Blanc]

*Non, aucun enfant ne les a accompagnés. En attendant, cette fois, ils entendent que l'enfant pleure.*

-Aidez-moi par pitié !

[Aetos]

*Le nouvel appel glace d'effroi Anil. Un enfant se serait-il faufilé et aurait réussi à se cacher jusqu'à maintenant ?*

- Ne t'en fais pas, nous allons te sortir des décombres., crie-t-il, en espérant que l'enfant l'entende et se calme.

*Il se tourne vers Opame.*

- Il faut qu'on trouve l'endroit précis où l'enfant est. Ensuite, il faudra stabiliser la zone et retirer les décombres. Pour la deuxième étape, nous aurons besoin de plus d'aide. Crie avec moi, il aura plus de chance de nous entendre si on le fait à deux.

*Anil se remet à crier, espérant que l'enfant en fasse de même pour faciliter la recherche.*