Cinéma? Si seulement tout cela n'était qu'un jeu finement pensé, mais l'étau qui se serre autour de son misérable cœur est réel. Ses yeux, agités, observent les alentours, combien le voient ainsi? Combien en parleront demain? Combien de secondes faudra-t-il pour que cette histoire n'arrive aux oreilles de son père? L'angoisse grandit. "La nation du feu a changé", ces mots viennent tels un marteaux briser son esprit déjà surchargé, est-ce le résultat de ses actions? Non...
- Hazai...
Le seul coupable dans cette histoire, n'est-ce pas lui? Il n'a rien a se reprocher... Il a agit comme il le désirait, en accord avec ses désirs, rien ne devait le mener ici, dans ce mur, dans cette impasse. Il le paiera... Ce renard. Il ferme les yeux, le visage baissé, presque a genoux devant le gros bras qui lui barre le chemin. Est-il si idiot pour se faire avoir ainsi? Il aimerait pouvoir se calmer, mais le visage de son père est imprimé sur sa rétine, il sait que ce n'est que le début, ici... Ce n'est sans doute que la partie facile.
Demain, son père sera au courant, aucune hésitation a ce sujet car le vieux sait toujours tout, tout ce qui n'est pas caché minutieusement en tout cas. Sa main glisse jusqu'à sa poitrine, serrant sa tenue faiblement, les sons n'ont plus aucun sens, c'est un brouhaha douloureux, mais tout cela n'importe que peu. Ici, maintenant... Rien qu'un avant gout amer du lendemain, a moins que le paternel ne puisse rentrer cette nuit mais cela il en doute. Il est trop rusé et doué pour se faire avoir ainsi.
Il tremblote, terrifié, tout autant par sa pauvreté présente que par les représailles futures.
/Que quelqu'un me sauve.../